J. M. Servín nació en 1962 en un dispensario médico de Tepito, D.F. (México). Desde la secundaria se hizo autodidacta y en 1993 viaja para trabajar como indocumentado en Nueva York, Dublín, París. A su regreso, casi diez años después, comienza a colaborar periódicamente en medios de circulación nacional. Algunos de sus relatos y crónicas forman parte de antologías y compilaciones. En 2001 obtuvo el Premio Nacional de Testimonio 2001 y en 2004 el Premio Nacional de Periodismo Cultural Fernando Benítez. En 2005 fue beneficiario del Programa de Residencias Artísticas México- Colombia. Desde 2006 es miembro del Sistema Nacional de Creadores de Arte. Ha publicado Periodismo Charter, Cuartos para gente sola (Nitro/ Press, 1999; Joaquín Mortiz, 2004) y Por amor al dólar (Joaquín Mortiz).
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Chambres pour personnes seules est le récit à la première personne d'une errance urbaine, sociale et sentimentale. Éden Sandoval, paria vivant de petits boulots, nous y entraîne dans les bas-fonds d'une mégalopole anonyme, symbole d'une humanité misérable, dont les seules valeurs sont liées à la survie. L'errance du narrateur le mène à assister à un violent combat de chiens auquel il finit par participer lui-même. Vainqueur du combat qui l'oppose à l'animal, il est assommé par un dresseur de chiens et recueilli par une voisine, Felisa. Renvoyé de son travail, livré à lui-même, errant dans une ville sans limite qui semble vouée à une destruction sans fin, Éden n'est guidé que par la haine et le désir de vengeance, plongé dans un présent misérable, que rien ne distingue du passé. Dans cette odyssée urbaine rythmée par les meurtres et les règlements de comptes, la prose concise et corrosive de Juan Manuel Servín suggère que le désir ardent de vivre ne peut s'exprimer que par la haine et le ressentiment, la survie des individus ne tenant ici qu'à l'énergie farouche qui les anime et les dresse les uns contre les autres. Juan Manuel Servín dépeint avec noirceur, par le biais d'une écriture aux accents céliniens, une société où le désastre a déjà et toujours eu lieu et où les individus sont condamnés à la solitude, au désespoir, à la rage.