Alain Gerber connaît tout du jazz. Ce qui ne lui suffit pas. Il vit en lui, à moins que le jazz ne vive en Gerber. Certains des héros de cette musique née de l'Amérique africaine traversent ces pages inspirées et rythmées : Chet Baker, Miles, Charlie Parker, Stan Getz, Dizzy, Kenny Clarke, Jack Teagarden, Art Blakey...
Ce roman est bâti autour du personnage de la plus grande chanteuse de l'histoire de la musique afro-américaine au xxe siècle, née, selon les documents officiels, le 14 février 1915 au General Hospital de Philadelphie, et que l'on connaîtra successivement sous les noms d'Eleanor (ou Eleanora) Fagan, Gough, Fagan encore, puis Eleanor Halliday et enfin Billie Holiday. Comme dans Louie, Chet et Charlie, l'histoire que je raconte s'inspire d'événements réels, librement interprétés et mis en scène [.]. La plupart des personnages que je convoque dans ce livre ont existé. En revanche, à l'exception de quelques rares phrases qui furent effectivement prononcées, l'ensemble des propos tenus ou cités par eux dans leurs monologues intérieurs est de pure fiction (ce qui ne signifie pas de pur arbitraire), comme les tempéraments et les caractères auxquels ils renvoient. Cette histoire commence à New York, le 19 mars 1959, quatre mois, presque jour pour jour, avant la mort de l'héroïne. A.G.
Alain Gerber Louie 1931. Dans le train qui le ramène vers sa ville natale, Louis Armstrong mesure le chemin parcouru. Il a trente ans. Déjà il a triomphé à New York et imposé à toute l'Amérique le st