Une légende vietnamienne raconte que l'étoile du soir et l'étoile du matin sont amoureuses mais ne peuvent jamais se rencontrer. Deux fois par an, les corbeaux font un pont par-dessus la Voie lactée et leur permettent de se réunir. En 1945, Pierre Garnier s'engage pour aller combattre en Indochine. Il y devient le correspondant du journal des troupes françaises, et les hasards de liaisons amoureuses violentes et sans espoirs et ceux de la guerre le mèneront d'un bout à l'autre du pays, jusqu'à la défaite. Son fils André, qui l'a très peu connu, arpente les rues et convoque des fantômes pour recomposer la vie de Pierre et l'histoire d'une génération humiliée par la défaite de juin 1940, dont l'espoir se perdit quelque part en Diên Biên Phu et les Aurès. Ce voyage à la recherche d'un père découvert trop tard nous entraîne au contact d'un univers colonial fascinant et hostile, peuplé de personnages de roman nommés Leclerc et Hô Chi Minh, d'Argenlieu et Gi mais aussi dans la sensualité d'histoires d'amours impossibles, le mystère de secrets qui séparent les êtres et les pays - à moins qu'un pont d'oiseaux ne traverse le ciel.
« J'ai passé le portail bleu de la Maison pour la première fois en novembre 2000. L'établissement accueille des malades en fin de vie - malades du sida principalement, mais aussi du cancer, victimes de la sclérose latérale amyotrophique, de la maladie de Creutzfeldt-Jakob... Sept mois de rencontres avec l'équipe soignante, les bénévoles, les familles, les malades m'ont amené littéralement "au bord du monde" : la terre est ronde, avons-nous appris, mais à l'heure de quitter la vie elle redevient, pour chacun de nous, ce disque plat imaginé par les Anciens et aux limites duquel nous nous tenons, le cœur assombri, le corps épuisé, l'âme inquiète. J'ai simplement tenté de rendre témoignage de ce que j'avais vu : la délicatesse des gestes et la qualité de l'attention, la violence du temps qui passe trop vite, la solitude de la nuit, l'éclat de rire d'un moment, les mots hachés, les cris parfois, un regard qui se pose et où tout se suspend, le souffle qui s'en va... Une maison au bord du monde raconte des histoires. Elles parlent de la mort et elles évoquent le fracas de ce qui fut souvent si douloureux, et dont l'amertume ne cesse jamais ; j'espère qu'elles parlent aussi de ce qu'il y a de digne et de présent, d'irremplaçable, dans la vie de tout être jusqu'à son dernier souffle. » Antoine Audouard.
Quito, 1527. Amayama, única superviviente de su pueblo, es llevada al palacio de Huayana Capac, el undécimo emperador inca. Éste le revela los secretos de su reino. Al día siguiente, ella no recuerda nada. Unos años mas tarde, Amayama se convierte en la confidente del nuevo emperador, Atahualpa, que debe hacer frente a una rebelion interna. Ademas, desembarca un pequeño grupo de conquistadores españoles, en el que encontramos a los hermanos Pinzon y a un joven noble, Gabriel, que acaba de salir de la prision de la Inquisicion.