Chaque midi, sur les quais du Vieux-Port, les poissonnières se mettent a crier:«Les vivants au prix des morts!» Et l'on se demande s'il s'agit du poisson ou de tous ces hommes abattus sur un trottoir, sous l'aveuglante lumière de Marseille… René préfère a l'agitation de la ville la quiétude de l'arrière-pays et la douceur d'Isabelle. Mais Kader, un détenu qu'il a rencontré lorsqu'il animait des ateliers d'écriture a la prison des Baumettes, s'est évadé. Kader, un encombrant revenant, belle gueule de voyou, braqueur multirécidiviste, spécialiste de l'évasion, traqué par toutes les polices, est en quête d'une planque.
Un écrivain mêlé à d'étranges rituels en l'honneur de la Vierge noire de Manosque, une inconnue ivre de chair et de mots et ses fantasmes sadomasochistes raffinés, l'exquis paradis d'un petit village basculant dans une folie meurtrière, les clameurs d'une Marseille illuminée par les mystères du ballon rond et les rêves éperdus de ses taulards, quelques songeries sur les toits aux couleurs de Giono, un homme enlevant pour quelques grammes d'amour un nourrisson la nuit de Noël. Sous différents masques plus ou moins autobiographiques, René Frégni nous régale d'une suite de très troublantes aventures de Manosque à Marseille. Noires, tendres, pleines d'humour, portées par une plume charnelle et vive, ces nouvelles mettent en scène une humanité solaire ou souffrante, joyeuse ou fêlée, oscillant entre réalité et fiction.
En Provence, un homme vit de petits boulots qui lui laissent du temps pour écrire. Pascal, un ami libraire lui trouve le travail idéal, gardien d'un monastère inhabité, niché dans les collines. U
Il n’y a que des mots d’amour, les autres n’existent pas. Je vais chercher, au fond de moi, toutes les routes que j’ai parcourues, celles qui m’attendent. Les visages que j’ai aimés, les autres ont d