Tahar Ben Jelloun

Inveterado insomne, un guionista de cine tangerino descubre que para conciliar el sueño necesita matar. La primera víctima será su madre. Pero el efecto se reduce con el tiempo y debe reincidir. Se transforma en un durmiente a sueldo. De incognito, comete crimenes tan perfectos como los del cine. Cuanto mas importantes son sus victimas, mejor duerme, y asi proseguira la escalada. En El insomnio, Tahar Ben Jelloun desafia este mal que afecta a millones de personas con una ironia y un humor sin precedentes. Noches en vela, noches yermas, sin sueños, sin pesadillas, sin aventuras. Noches tristes. Noches estrechas, mezquinas, reducidas a sufrimiento. Noches inutiles, sin interes, sin gracia. Noches para olvidar, para tirar a la basura. Noches traidoras. Noches sin pudor. Noches de bandidos, de canallas, de cabrones. Noches sucias, perversas, crueles, repulsivas. Noches indignas del dia, del sol, de la luz y de la belleza del mundo.

Mohamed Limmigri, un emigrante marroquí, está a punto de jubilarse después de pasar años empleado en una fábrica de coches francesa. La idea de dejar el trabajo, sin embargo, le provoca un difuso malestar. Es el momento de hacer balance de toda una vida, y en ella descubre más sombras que luces. Lamenta, sobre todo, que su familia se haya desestructurado y el no haber sabido educar a sus hijos para que no perdieran sus señas culturales y religiosas. La nostalgia del pasado le lleva a regresar a su aldea natal con el objetivo de construir una enorme casa en la que pueda reagrupar a los suyos. Pero el retorno será muy distinto del que se imaginaba.

"Azel ha poco piu di vent'anni e il futuro davanti: una laurea, molti sogni, la voglia di vivere e l'ambizione che si hanno a quell'eta. La vita a Tangeri, tuttavia, non permette molto; poverta e corruzione fanno intravedere la felicita solo dall'altra parte dell'oceano, in Spagna. Partire e l'unica salvezza possibile. Ma anche partire e difficile, rischioso e richiede compromessi. Per AzeI partire ha il prezzo del tradimento, degli altri e di se stesso. Ha il costo di un amore in cui non crede, di una relazione omosessuale cui cede per necessita. Sembra non esserci scampo per la dignita, in questo mondo di opportunismi, prostituzione, clandestinita, sessualita tradita. Per fortuna ci sono i sogni. Ben Jelloun compone un affresco straordinario, di denuncia e poesia: il ritratto di un mondo di immigrazione e clandestinita in cui la felicita sta sempre altrove. "

A quelques mois de sa retraite, Mohamed, contrairement a ses collègues, n'a aucune envie de partir. L'idée de quitter l'atelier où il a travaillé toute sa vie depuis qu'il a quitté le bled, le contrarie profondément. Aussi commence-t-il a faire le bilan de sa vie afin de chasser le malaise diffus qui l'envahit. Il pense a son amour profond pour l'Islam, dont il n'aime pas les dérives fanatiques ; il se désole de voir ses enfants si loin de leurs racines marocaines qu'il a échoué a transmettre ; et prend soudain conscience a quel point la retraite, lentraite comme il dit dans son mauvais français, peut ruiner un homme. Mais voila que le jour fatal arrive enfin. Un matin, plus personne ne l'attend a l'usine. Mohamed ne tergiverse pas, il prend la route de son village natal au pays, pour aller y construire le seul rêve qui lui reste : une maison, une très grande maison, où toute sa famille pourra venir 'vivre heureux'. Quand elle lui semble prête, il décide d'inviter ses enfants pour une grande fête. Il s'installe dans l'entrée et commence a les attendre, un jour, deux jours, puis des semaines... Personne ne vient, seule une ombre menaçante rôde autour de lui. Peu a peu, tel un personnage de Beckett, il s'enfonce dans la terre, et finit englouti dans le trou qui s'est formé autour de lui. Les gens du village en font un saint mystique, le saint 'que la retraite avait tué'.

Victime de la maladie d'Alzheimer, la mère de l'auteur a raconté par bribes a son fils, qu'elle ne reconnaissait plus, les événements marquants de son enfance et de sa jeunesse: ses trois mariages et son existence mouvementée dans la médina de Fès, des années 1930 et 1940, au coeur d'un Maroc encore archaïque et féodal.

Con El último amigo Tahar Ben Jelloun nos relata con la crueldad justa y la ternura necesaria la historia de una amistad que sobrevive a través de la experiencia de la emigración, de la soledad, de los desencantos de la madurez, de la sencillez de lo cotidiano, hasta la ultima prueba, la definitiva.En el Tanger de los años 60, dos adolescentes de mundos lejanos inician un amistad. Ambos estan profundamente marcados por la historia convulsa de su tiempo y su tierra: uno, reservado y de mirada benevola, proviene de una familia casi aristocratica de Fez y emigrada a Tanger; y el otro es tangerino de caracter y lleva la rabia en el cuerpo. En un campo disciplinario, donde la represion del regimen se ejerce de la manera mas cruel, los dos jovenes aprenden el valor de la integridad y pasaran brutalmente a la edad adulta, perdiendo la candidez de su juventud y de sus sueños.

« La petite Malika, ouvrière dans une usine du port de Tanger, demanda à son voisin Azel, sans travail, de lui montrer ses diplômes. - Et toi, lui dit-il, que veux-tu faire plus tard ? - Partir. - Partir... ce n'est pas un métier ! - Une fois partie, j'aurai un métier. - Partir où ? - Partir n'importe où, là-bas par exemple. - L'Espagne ? - Oui, l'Espagne, França, j'y habite déjà en rêve. - Et tu t'y sens bien ? - Cela dépend des nuits. » Tahar Ben Jelloun.

Pols de terrat, premi Víctor Català l´any 1979, parla d’un món passat però ben viu, i ens l’ofereix, com si fos nou de trinca, en disset narracions.Pols de terrat, premi Víctor Català l´any 1979, par

Dans cet essai, publié simultanément en France, en Italie et en Allemagne, Tahar Ben Jelloun livre à chaud son analyse de ce mouvement de révolte qui traverse depuis novembre 2010 le monde Arabe, et qui depuis ne cesse de se propager. C'est « un immense mur de Berlin qui tombe » écrit-il, un moment historique, car il est maintenant acquis que plus rien, dans la région, ne sera comme avant. On ne reverra en effet pas de si tôt autour de la méditerranée des dictateurs à la longévité de Moubarak et Ben Ali, tant cette forme d'exercice du pouvoir a perdu toute légitimité au yeux des populations arabes. Des millions de manifestants sont descendus dans la rue pour réclamer dignité et égalité, et aucun régime n'a réussi à les empêcher, aussi verrouillé soit-il. Même le soutien hypocrite et intéressé des pays occidentaux, qui redoutaient tant l'islamisme et voulaient se ménager de bonnes opportunités commerciales, n'est plus d'actualité. Pourtant bien peu de gens ont vu venir ce vent de révolte qui semble maintenant irréversible. Pour nous l'expliquer, Tahar Ben Jelloun nous projette habilement « dans la peau » de Moubarak puis « dans la peau » de Ben Ali, acculés à la fuite, puis « dans la peau » de ces hommes ordinaires, tel Mohamed Bouazizi qui s'immola par le feu en Tunisie, et quelques autres en Egypte, en Lybie, en Algérie, qui furent les étincelles qui enflammèrent cette révolution. Mais, se refusant à considérer ces révolutions comme un seul et même phénomène, global et uniforme, Tahar Ben Jelloun, dans la deuxième partie de son essai, examine au cas par cas la situation des pays arabes touchés par la contestation : Tunisie, Egypte, Algérie, Yemen, Maroc, Lybie, Syrie, et évalue les chances de réussite de ces mouvements en tenant compte de leurs spécificité et de l'histoire de ces pays. L'occasion pour lui de souligner et saluer le rôle nouveau et décisif de la jeunesse arabe dans ces révoltes immensément courageuses. Un essai clairvoyant et instructif sur ces événements à l'actualité brûlante, par l'un de nos écrivains les plus informés et attentifs au sujet en France.

En Elogio de la amistad, Tahar Ben Jelloun nos habla de los amigos que le han acompañado a lo largo de su vida. «La amistad es una religión sin Dios, sin Juicio Final y sin diablo. Una religión no aj

Harrouda n'apparaît que le jour. Elle continence par lâcher ses cheveux en avant et tourne sur place. Puis elle relève sa robe. Le narrateur n'a que le temps d'y croire, déjà le rideau est baissé. Le reste, il le retrouve dans ses rêves à chaque étape de son adolescence. Harrouda, prostituée déchue. fut son premier amour, et celle qui le fit grandir et voyager. De Fès, ville de toutes les vertus, à Tanger, ville de toutes les trahisons.

La memòria defallent de la meva mare la va submergir, durant els últims mesos de vida, en la seva infantesa. Convertida de cop en una nena petita, i més endavant una jove casada massa d’hora, va com

Meriem y Lydia son dos adolescentes de diecisiete años a las que une una inmensa curiosidad por comprender lo que ocurre en el mundo. Una ha crecido en París en el seno de una familia laica de origen marroqui, la otra ha nacido en Bolonia en una familia cristiana. Ambas han iniciado un intercambio de correos electronicos en los que mantienen apasionantes discusiones sobre temas tan diversos como que significa ser musulman, que piensa una chica musulmana sobre el terrorismo islamista, que es realmente la xenofobia, que significado tiene para una adolescente la palabra "laicidad" o que implica la prohibicion de los simbolos religiosos en los colegios.Este intercambio de opiniones, al que se unen despues Maria, una joven catalana aun conmocionada por los atentados de Madrid del 11 de marzo de 2004 y Fattuma, la prima de Meriem, una joven marroqui culta e inteligente que ha optado por el integrismo islamico, le sirve a Tahar Ben Jelloun para hablarnos de actualidad y respeto, construyendo un texto que brilla con la fuerza de la denuncia y de la espontaneidad.a

« La mémoire défaillante de ma mère l'a replongée, pendant les derniers mois de sa vie, dans son enfance. Redevenue soudain une petite fille, puis une très jeune fille tôt mariée, elle s'est mise à me parler, à se confier, convoquant les morts et les vivants. L'amour filial, fort et passionnel, est souvent enrobé de pudeur et de non-dits. En racontant son passé, ma mère s'est libérée d'une vie où elle fut rarement heureuse. Pendant des journées entières, je l'ai écoutée, j'ai suivi ses incohérences, j'ai souffert et en même temps je l'ai découverte. Sur ma mère a été écrit à partir des fragments de souvenirs qu'elle m'a livrés. Ils m'ont permis de reconstituer sa vie dans la vieille médina de Fès des années trente et quarante, d'imaginer ses moments de joie, de deviner ses frustrations. Chaque fois, j'ai inventé ses émotions et j'ai dû lire ou plutôt traduire ses silences. Sur ma mère est un vrai roman car il est le récit d'une vie dont je ne connaissais rien, ou presque. » Tahar Ben Jelloun.