ANDREI MAKINE

La taiga siberiana se convierte en escenario de aventuras y encuentros, donde lo mejor y lo peor del humano han de ponerse a prueba ante las convulsiones de la historia y la presión de los regímenes

Oleg Erdmann, cinéaste, voue une passion à Catherine Il de Russie. Héroïne de son film, l'impératrice offre de multiples visages : cruelle nymphomane, tsarine républicaine, séductrice des philoso

Le jeune Vivien de Lynden est obsédé par ses préjugés racistes et par la décadence de l'Occident. Il est l'auteur d'un manuscrit intitulé Le grand déplacement. Sa mère décide de faire pub

En Extrême-Orient russe, dans l'immensité de la taïga, Pavel Gartzev et ses compagnons doivent capturer un criminel aux multiples visages. Un étrange dialogue s'instaure entre le soldat épuisé et sa mystérieuse proie. Pavel voit sa vie bouleversée lorsqu'il apprend l'identité du fugitif.

Comme d'autres viennent fleurir la tombe du soldat inconnu, Makine rend hommage ici à une "certaine idée de la France", en réécrivant à sa manière la vie de Jean-Claude Servan

Défendre cette femme... Effacer les clichés qui la défigurent. Briser le masque que le mépris a scellé sur son visage. Aimer cette femme dont tant d'hommes n'ont su que convoiter le corps et envier le pouvoir. C'est cette passion qui anime le cinéaste russe Oleg Erdmann, désireux de sonder le mystère de la Grande Catherine. Qui était-elle ? Une cruelle Messaline russo-allemande aux penchants nymphomanes ? Une tsarine clamant son "âme républicaine" ? La séductrice des philosophes, familière de Voltaire et Diderot, Cagliostro et Casanova ? Derrière ce portrait, Erdmann découvre le drame intime de Catherine - depuis son premier amour brisé par les intérêts dynastiques jusqu'au voyage secret qui devait la mener au-delà de la comédie atroce de l'Histoire. L'art de ce grand roman transcende la biographie. L'effervescence du XVIIIe siècle européen se trouve confrontée à la violente vitalité de la Russie moderne. La quête d'Erdmann révèle ainsi la véritable liberté d'être et d'aimer.

Andreï MakineCe départ pour Saint-Pétersbourg annonce un de ces voyages mystérieux où nous cherchons non pas à changer de pays mais à changer notre vie. Choutov, écrivain et ancien dissident, espère fuir ainsi l'impasse de sa liaison avec Lea, eprouver de nouveau l'incandescence de ses ideaux de jeunesse et surtout retrouver la femme dont il etait amoureux trente ans auparavant. Son evasion le mènera vers une Russie inconnue où, à la fois indigne, abasourdi et condamne à comprendre, il decouvrira l'exemple d'un amour qui se revelera la veritable destination de son voyage. Dans ce livre dense et puissant, Makine fait renaître le destin passionnant de sa patrie, loin des cliches qui accompagnent la douloureuse emergence de la " nouvelle Russie ". Ses personnages expriment par leur engagement la justesse de la celèbre parole de Dostoïevski sur la beaute appelee à sauver le monde.

Aux confins de l’Extrême-Orient russe, dans le souffle du Pacifique, s’étendent des terres qui paraissent échapper à l’Histoire... Qui est donc ce criminel aux multiples visages, que Pavel Gartsev

In World War II Ivan Demidov won the Red Army's highest award for bravery, that of Hero of the Soviet Union. But the decades following the War have brought him a life of hardship, alleviated only by his pride in this achievement and the modest privileges granted to War veterans. His daughter, Olya, on the other hand, born in 1961 and trained as a linguist, takes up a post as an interpreter at Moscow's International Business Center with access to a metropolitan lifestyle beyond the dreams of her parents. The only catch is that her job involves servicing foreign businessmen around the clock and passing on information about them to the KGB.This is a stunning drama of disillusionment and tension between the two generations: the one that grew up under Stalin and saw its faith in him crumble and the one that grew up under Brezhnev, fixated on the glamour of the West and its material goods. Makine's vivid and authentic evocation of daily life in post-war Soviet Russia matches in its intensity the portraits of nineteenth-century Russian life offered by Dostoevsky and Tolstoy.

Makine, AndreiC'est un roman bref et vigoureux, tout l'opposé des amples orchestrations des livres précédents. Un Makine nouveau, en quelque sorte. Qui a su resserrer son style et son inspiration autour d'un message intellectuel. Tout commence par un extraordinaire tableau, lourd de significations : celui d'une gare perdue dans le fouillis blanc de la tempête, au milieu de l'Oural. Des dizaines de voyageurs crottes de neige, resignes, blottis contre les radiateurs, attendent depuis on ne sait quand un train pour Moscou. Apparaît alors un vieux pianiste, Alexeï Berg, emanation de cette foule obscure dont il revelera l'interiorite. Alexeï Berg qui, pour sauver sa vie et son âme, a dû prendre le nom d'un autre, celui d'un soldat mort, et qui de bout en bout a su rester fidèle à une certaine musique interieure, car ce " roman-destin " est un eloge de l'indomptable force de l'esprit. Et par consequent une rehabilitation toute en nuances de l'homme russe, de sa capacite de resistance mentale. Et c'est aussi une histoire pleine d'un charme très profond, qu'on lira et relira, un vrai joyau. Plus que jamais, l'auteur se situe dans le fil de la grande tradition russe. On pense aux romans courts de Tolstoï, La Mort d'Ivan Illitch, Maîtres et serviteurs.

Cuando Andrei Makine llegó a Francia desde su Siberia natal escribía ya en francés. Y en esa lengua redactó sus dos primeras novelas, que sólo consiguió publicar, después de que varias editoriales las rechazaran, gracias a un engaño: invento a un traductorcon el nombre, en masculino, de su bisabuela materna, Albertine Lemonnier, quien teoricamente habria traducido del ruso la obra del autor. Tan solo despues de que a duras penas viera la luz su tercer libro en 1994, logro afirmar su calidad de escritor frances. Pero ¡hete aqui que su cuarta novela, El testamento frances, que aparecio humildemente en una pequeña editorial, gana en 1995 el Premio Goncourt y de pronto vende mas de medio millon de ejemplares!... Precisamente en El testamento frances nos revela Makine, sin proponerselo, parte de estas vicisitudes: ¿como podria haber sido de otro modo en una novela como esta, la mas autobiografica de cuantas ha escrito? Reflexiona sobre ella Hector Bianciotti en Le Monde: En ese genero, cuanto mas se avanza enmascarado, mas corre uno el riesgo de acercarse a si mismo, y asi hasta perderse de vista.... Este es el relato de un hombre, nacido en las heladas estepas siberianas y obsesionado con una fabulosa Atlantida, y de su excepcional abuela materna, Charlotte, fuente inagotable de historias que, a lo largo de su vida extraordinaria, le va contando casi desde la cuna. Hija de una familia francesa que se traslada a Rusia en 1903, poco despues de la visita del zar Nicolas II a Paris, Charlotte, que es una mujer culta, nostalgica de la ciudad y de sus cafes iluminados, pese a la dura travesia de episodios atroces, les habla a sus nietos, hijos de la era postestalinista, de hechos extravagantes extraidos de viejos periodicos ocultos en una maleta que ha escapado por milagro a dramaticos exodos y desgarradas vivencias. Pero tambien les cuenta fabulas, les lee extraños textos, les recita poemas en frances, les enseña viejas fotos que los trasladan muy lejos de su miserable realidad y que los convencen de que la Atlantida a lo mejor existe... ¡y de que bien merece ser conquistada! Y asi lo hizo Makine: encontro su Atlantida no solo en Francia, sino en su lengua, en la lengua de las historias de Charlotte.

La musique d'une vie. Le premier concert du jeune pianiste Alexeï Berg est annoncé pour le 24 mai 1941. Fin du long purgatoire que sa famille a vécu durant les années de terreur. Promesse d'oubli, de célébrité future, de nouvelles rencontres parmi la jeunesse dorée de la capitale... Or ce concert n'aura pas lieu. La vie d'Alexeï se jouera sur une partition différente, marquée par l'amour sans nom, par la familiarité avec la mort, par la découverte de la dignité des vaincus. Car ce «roman-destin» est d'abord un éloge de l'indomptable force de l'esprit, de la résistance intérieure. Et c'est aussi une histoire pleine d'un charme profond, qu'on lira et qu'on relira, un vrai joyau.