Lydie Salvayre

L'humeur railleuse et le verbe corrosif, Lydie Salvayre se saisit du prétexte d'une nuit passée au musée Picasso pour questionner le milieu artistique et ses institutions. Se tournant vers son enfance de pauvre bien elevee et abordant sans masque son lien a un pere redoute et redoutable, elle essaie de comprendre comment s'est constitue son rapport a la culture et a son pouvoir d'intimidation, tout en faisant l'eloge de Giacometti, de sa radicalite, de ses echecs revendiques et de son infinie modestie.

Pourquoi, Monsieur, expliquez-moi pourquoi, vous moquez-vous de votre Quichotte lorsqu’il ne s’accommode pas de ce qu’on appelle, pour aller vite, la réalité ? »Une femme d’aujourd’hui interpelle Cer

Nos gustan los domingos es un ensayo-manifiesto lleno de ironía en repuesta a los bien pensantes y a los apologistas exaltados del valor del trabajo (de los demás) refleja una sociedad desgraciadamente de plena actualidad. Despues de Siete mujeres y Caminar hasta el anochecer, ambas publicadas en esta editorial, Lydie Salvayre ataca de nuevo al mundo mercantil con un elogio al arte de la pereza, ese arte sutil y vagabundo que, al abrir la puerta a lo inesperado y al pensamiento, podria cambiar el mundo al restablecer lo esencial: la plenitud y el bien de todos. Multiplicando las referencias artisticas, filosoficas y politicas (Nietzsche, Seneca, Proust y muchos otros), Lydie Salvayre toca una multitud de temas esenciales para incitarnos a volver a pensar la organizacion del trabajo para una mejor reparticion de las tareas y de los bienes.Brillante e hilarante, este breve texto de tres capitulos es, bajo su aire de boutade desenfrenada, un manifiesto en favor de una pereza que al final da lugar a una sabiduria que nos libera del espejismo del Dinero y nos deja por fin disfrutar de la verdadera felicidad de ser y de pensar.La pereza no es blandengueria pegajosa, no es intoxicacion de cannabis, no es delectacion taciturna, no es una letargia de despues de comer, no es neurastenia cronica, no es indiferencia apatica, no es desden romantico, no es postracion triste, no es pasotismo zafio, no es indolencia hastiada, no es dandismo cansado, no es lo que comunmente se llama gandulear, o vaguear, u holgazanear, o haraganeria, o simulacion, o fingimiento, con lo que a menudo se finge confundirla. La pereza es un arte sutil, discreto y beneficioso.

Enfermée le temps d'une nuit au musée Picasso, l'auteure contemple L'homme qui marche, une sculpture de Giacometti, qui la laisse au premier abord et contre toute attente indifférente et silencieuse. Tandis qu'elle questionne sa resistance face a cette oeuvre d'art, le recit se fait plus intime et personnel, jusqu'a oser le devoilement et la mise a nu.

« Ma mère s’appelle Montserrat Monclus Arjona, un nom que je suis heureuse de faire vivre et de détourner pour un temps du néant auquel il était promis. Ce soir, je l’écoute remuer les cendres de sa

Biografía de uno de los grandes músicos de todos los tiempos, Jimi Hendrix. El 18 de agosto de 1969, al alba, delante del parterre devastado de Woodstock, Jimi Hendrix rasga el silencio con el sonido salvaje de su guitarra para tocar el himno americano. Es un grito, y sólo Jimi Hendrix podía entonarlo con tal potencia. Porque es negro, de esta minoría que se manda sin problemas a morir a la guerra de Vietnam. Porque también es Cherokee, de esta minoría piel-roja a la que se niegan derechos y dignidad. Porque su madre se hundió en el alcohol hasta la muerte. Y porque finalmente la música fue su única etiqueta, esta música de la que fue un explorador demasiado genial para ser comprendido. Frente al cinismo de la industria musical (su manager le empujaba a giras extenuantes y repetitivas), el guitarrista y cantante se lanza a un consumo frenético y desesperado de mujeres y drogas, en una huida autodestructiva que le conducirá a una muerte sórdida, ahogado por su propio vómito. Retomando este momento histórico como una letanía, Lydie Salvayre tira los hilos de la biografía, pero afirma también la potencia suicida de todo creador genial. Lydie Salvayre escribe, con fuerza visionaria, la leyenda dorada de Jimi Hendrix.

Siete mujeres. Siete antorchas literarias para quienes la escritura no es un suplemento de la existencia sino la existencia misma. Siete obras cuya fuerza y belleza han marcado a Lydie Salvayre y la han guiado durante gran parte de su vida. Siete viajes, la mayoria dolorosos, de los cuales ella sigue los impulsos, las ansiedades, los tropiezos y las fragiles victorias de cada una de las siete retratadas: Emily Bronte, Djuna Barnes, Sylvia Plath, Colette, Marina Tsvetaieva, Virginia Woolf e Ingeborg Bachmann. Lydie Salvayre es una reconocida escritora francesa de origen catalan y andaluz. De padres republicanos exiliados de la guerra civil española. Se licencio en lenguas modernas y en medicina en Toulousse, y posteriormente se especializo en psiquiatria en Marsella.

« Depuis toujours nous aimons les dimanches. Depuis toujours nous aimons nous réveiller sans l’horrible sonnerie du matin qui fait chuter nos rêves et les ampute à vif. Depuis toujours nous aimons la

Le roman de Lydie Salvayre permet d’atteindre, sans aucun effort, des profondeurs abyssales, et de poser des questions éternelles. »LireL’homme qui se livre ici est coupable. Quel est son crime ? Ent

Comment se faire un nom ? Comment émerger de la masse ? Comment s'arracher à son insignifiance ? Comment s'acheter une notoriété ? Comment intriguer, abuser, écraser, challenger ? Comment mentir sans

pendant la visite d'un huissier, chargé de dresser un inventaire avant saisie, deux femmes, à créteil, revivent l'occupation. rose mélie, la mémoire à jamais meurtrie, est une femme hantée par les figures de pétain et darnand dont elle croit reconnaître la présence mauvaise dans le monde d'aujourd'hui. dès lors, l'huissier va se trouver pris dans le vertige des imprécations hallucinées de rose et des parades tantôt craintives, tantôt exaspérées que sa fille louisiane lui oppose. dans ce huis-clos à trois voix, qui se déroule en temps réel, impressionnant d'invention, d'humour et de démence, lydie salvayre donne toute la mesure d'une écriture maîtrisée à la perfection.

Tout oppose, a priori, l'écrivain et le businessman. l'un incarne (ou le croit) la soif d'absolu, le goût de l'inutile, l'esprit de révolte. L'autre, la brutalité affairiste, l'accumulation avide et le désir violent de dominer. Qu'advient-il lorsque l'un se met au service de l'autre? Lorsque l'écrivain accepte d'écrire la biographie, forcément élogieuse, du businessman? Quelles fascinations s'exercent? Quelles complicités se lient? De quelles abdications se paient-elles? Jusqu'où et jusqu'à quand peut-on, sans se renier, se compromettre? Ces questions sont vieilles comme le monde et pressantes comme jamais. Lydie Salvayre les examine avec un regard dont la gravité, la malice et l'irrévérence n'épargnent ni l'un ni l'autre des deux protagonistes.

Suzanne, la narratrice, est depuis plus de trente ans l''employée exemplaire de Monsieur Meyer et ne souhaite rien d''autre que cette servitude bien réglée. Mais désormais elle va devoir partager son territoire avec une nouvelle secretaire, une femme vulgaire, mamelue, peremptoire et dont les ideaux petits-bourgeois choquent la morale pudibonde et sa conception de la vertu. Au cur de ce huis-clos somme toute banal, les sournoiseries quotidiennes, les punitions, les petites batailles acharnees, derisoires, prennent les dimensions d''une guerre civile. La gene, l''antipathie, le degout deviennnent obsession, haine, desespoir. Le delire puis la folie s''installent. Lydie Salvayre, a travers cette fable ironique et cruelle, fait de la vie de bureau le revelateur du cadre ou se deroulent toutes nos guerres, petites ou grandes : la vie commune.

Deux voix entrelacées. Celle, révoltée, de Georges Bernanos, témoin direct de la guerre civile espagnole, qui dénonce la terreur exercée par les nationalistes avec la bénédiction de l'Eglise catholique contre les " mauvais pauvres ". Son pamphlet, Les Grands cimetieres sous la lune, fera bientot scandale. Celle, roborative, de Montse, mere de la narratrice et " mauvaise pauvre ", qui, soixante-dix ans apres les evenements, a tout gomme de sa memoire, hormis les jours radieux de l'insurrection libertaire par laquelle s'ouvrit la guerre de 36 dans certaines regions d'Espagne, des jours que l'adolescente qu'elle etait vecut dans la candeur et l'allegresse dans son village de Haute Catalogne. Deux paroles, deux visions qui resonnent etrangement avec notre present, comme enchantees par l'art romanesque de Lydie Salvayre, entre violence et legerete, entre brutalite et finesse, portees par une prose tantot impeccable, tantot joyeusement malmenee.

Set dones. Set il·luminades per a qui l’escriptura no és un complement de l’existència sinó la mateixa existència. Set obres que han marcat amb la seva força i la seva bellesa l’escriptura de Lydie S

Deux voix entrelacées.Celle, révoltée, de Bernanos, témoin direct de la guerre civile espagnole, qui dénonce la terreur exercée par les Nationaux avec la bénédiction de l’Église contre « les mauvais